Ces gravures naissent du souvenir d’avoir regardé. Je capte des instants furtifs, j’en conserve la sensation en les dessinant rapidement. Puis je les laisse reposer et y reviens après ce temps de digestion pour à nouveau les déplier et leur donner une autre vie.

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Après avoir taillé dans le bois, l’image est encore floue, illisible ; je l’encre et l’imprime. Puis l’image en noir et blanc apparaît sur le papier. Il se produit alors la même impression que lorsque apparaît une photographie dans un bain de révélateur. Je ressens, à ce moment, toujours autant de surprise et de plaisir.